Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Association Baie de DouarneneZ Environnement (BDZE)

L'association Baie de Douarnenez Environnement a pour but de défendre et protéger l'environnement et la qualité de vie sur l'ensemble du territoire maritime et terrestre de la baie de Douarnenez, de la baie des Trépassés et de la chaussée de Sein ; de lutter contre la prolifération des algues vertes

Lettre ouverte de BDZE à la Chambre régionale des comptes

Nous souhaitons attirer votre attention sur l'utilisation des fonds publics liés à la prolifération des marées vertes.

                        Nous constatons que des fonds publics sont utilisés dans deux domaines d'activités liés aux marées vertes :

                        D'une part, des fonds publics importants sont mobilisés dans le cadre du Plan Gouvernemental de lutte contre les algues vertes, initié en 2010 et depuis décliné sur les différents points de concentration des échouages.

C'est ainsi que le Projet de Territoire de la Baie de Douarnenez, déclinaison du Plan Gouvernemental Algues vertes sur la baie de Douarnenez, mobilise plus de 17 millions d'euros de fonds publics (source : EPAB Baie de Douarnenez).

Ce plan d'action a pour but de réduire à horizon 2015 les marées vertes par la diminution des apports en nitrates. De plus, le premier ministre, dans son discours de clôture de la conférence environnementale du 21 septembre dernier a déclaré : « A l’horizon de 10 ans, nous devrons être capables d’éliminer les algues vertes ».

Le site internet de la préfecture de la région  Bretagne présente ainsi la situation : « Le phénomène de prolifération d’algues vertes est devenu une nuisance préoccupante, notamment en Bretagne, depuis la fin des années 1970. En moyenne 55 000 tonnes viennent annuellement s’accumuler dans les principaux estuaires bretons et une dizaine de grandes baies en Bretagne. »

                        D'autre part, la Banque Publique d'Investissement, via son organisme BpiFrance (ex-OSEO) finance le projet ULVANS à travers un programme ISI (Innovation Stratégique Industrielle) pour un montant de 10,7 millions d'euros (source : site BPI France).

Ce projet reçoit aussi l'aide logistique du Parc naturel marin d'Iroise. (source : site PNMI).

Selon le site internet d'ULVANS, «le groupement ULVANS a pour objectif de créer une nouvelle filière de valorisation des algues en Bretagne, depuis la récolte jusqu'à leur transformation en produits innovants pour les secteurs de la nutrition et de la santé, animale et végétale, et leur commercialisation dans le monde entier …/... D'ici 2020, ce projet devrait d'ailleurs générer un  chiffre d'affaires d'environ 150 millions d'euros».

Ce projet est présenté comme : « une solution à la problématique des algues en Bretagne. Ce programme innovant va également permettre d'apporter une solution à la problématique des algues sur le littoral breton en les collectant  avant de les transformer en produits  naturels. » Cette affirmation est d'ailleurs illustrée par la photo d'une plage recouverte d'algues vertes. On lit également sur le site : «  L'objectif final est de traiter plus de 60 000 tonnes d'algues à l'année ». Le projet ULVANS  a ainsi fait l'objet d'expérimentations de ramassage d'algues vertes sur la plage de Ste Anne La Palud en juillet dernier et celle de Crozon en septembre et tout récemment devant la plage du Ris à Douarnenez.           

                        Ainsi, nous constatons que des fond publics sont utilisés à la fois pour éradiquer les marées vertes, et dans le même temps pour financer un projet industriel dont le modèle économique repose sur la permanence d'un volume de marées vertes équivalent voire supérieur au volume moyen actuel des échouages d'algues vertes.

L’horizon de l’équilibre économique du projet Ulvans qui suppose la permanence des échouages actuels correspond ainsi à l’horizon défini par les services de l’état pour l’éradication de ces mêmes marées vertes.

Ceci nous semble constituer une utilisation pour le moins incohérente des deniers publics. C'est pourquoi nous sollicitons la Cour des Comptes, organisme chargé par la puissance publique de veiller au bon  emploi de l’argent public, pour qu'elle se saisisse de ce sujet.

Lire article dans le Télégramme

article dans Ouest-France mis en ligne dans quelque jours

 

en presse devant la plage du Ris
en presse devant la plage du Ris

en presse devant la plage du Ris

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article